Et tout à commencer

Publié le par Nash

11 avril 2005
Mes vacances débutaient à peine. La journée avait bien commencé. Une journée ensoleillée comme je les aimais. Je suis parti seul au bois comme très souvent pour "faire mon bois"  Avec moi les arbres tombaient comme des feuilles. Je devais finir ma part de bois avant que la sève ne monte trop haut. A mon retour, je terminais la journée par un coup de tondeuse car la pelouse demandait un petit rafraîchissement. Il faisait une chaleur un peu étouffante. La journée s'était bien terminée et je contemplais le soleil qui rougissait avant de retrouver son lit. Moi aussi, j'ai retrouvé mon lit après avoir regardé la télé. J'embrassais ma future femme (nous avions décidé de se marié quelques mois auparavant ) avant de plonger dans un sommeil profond auprès de ma douce. Je me suis endormi contre elle, le cou plié dans l’oreiller complètement emmitouflé pour avoir chaud. Bonne nuit...

12 avril 2005
Je me réveille d'un coup.  J'ai une douleur dans la nuque et je me dis que je n'aurai pas du m'endormir avec le cou plié. Je me lève un peu difficilement et ma jambe droite est un peu engourdie. Je me dis "Ca va passer " alors je vais dans la cuisine en me tenant au mur. Au fil de la mâtiné, je n'ai plus mal au cou et  je me décide à bricoler un peu. Je me sentais fatigué. Pour moi, c'était normal car j'avais fais une journée difficile la veille. Je suis aller dans ma grange pour installer des poutres. Au bout d'une demi-heure, j'ai arrêter. Je n'en pouvais plus. Je me suis dis que j'avais vraiment trop forcé au bois. Je me suis allongé et j'ai regardé la télé. Le soir, j'allais un peu mieux et je pouvais marcher à peut près correctement. Je me couche

13 avril 2005
Je me réveille. Ma jambe est toujours engourdie et je marche toujours avec le mur. Je me dis que ce n'est rien et que ca va passer. Au bout d'une heure ou deux, voyant que mon état ne s'améliorait pas, ma femme décide d’appeler le médecin. Elle me dit : Tu marche comme un hémiplégique". La poisse c'est un remplaçant. On prend le rendez-vous quand même car je m'inquiète quand même. Je vois le médecin dans l'après midi. Il m'ausculte et dit à ma femme d'aller dans la salle d'attente. Il me fait un examen neurologique. Touchez le bout du nez avec les bras écartés, tendre les bras en fermant les yeux et d'autres examens dont je ne souviens plus. Il fait revenir ma femme dans le cabinet et dit : "Il faut que vous alliez immédiatement faire des examens plus approfondis a l’hôpital." Et il remplit une lettre a donner au médecin des urgences. Je ne comprends plus rien. Nous repassons à la maison et on fonce à l’hôpital. A l’hôpital on ré-explique mes symptômes au médecin qui par chance (je le saurai après) me fait passer radio et scanner a 11 heure du soir. Une chambre d’hôpital me tend les bras. Je suis crevé, je m'endors.

14 avril 2005
Je me réveille. Quand je parle, je suis obliger de me corriger à chaque fois car les mots se mélangent. Comme si mon cerveau ne pouvait pas gérer la pensée et la parole ! Je dis "maman" pour parler à ma femme et confonds les prénoms de ceux qui sont venus me voir. J'avais faim. Chouette il est midi. C'est de la viande. Et la je me rends compte que je ne sais plus couper ma viande. Mon bras droit est lourd et je le porte avec l'autre bras. Les mouvements sont désordonnés. Tout le monde me dit que j'ai trop bossé et il faut que je me repose. Je pense que je vais rester 2 jours au plus a l'hosto.

15 avril 2005
Le fameux IRM : comment entendre des coup de marteau sans bouger !
On me transporte en neurologie

Les jours suivant
On me met sous cortisone. Le Solumedrol
On me fait la ponction lombaire, admirablement bien et du premier coup avec l'aiguille de 10 cm au moins. Les infirmières m'ont bien fait de me dire de ne pas me relever pendant une journée. Sinon c’était les maux de têtes à se coucher par terre. Je bois avec une paille et on me fait manger. Je me lève le lendemain en pleine forme. Enfin je peux m’asseoir sur le bord du lit.

12 jour après avoir été admis à l'hosto et d'avoir fait une montagne d'examens avec toujours la même réponse : " Vous avez un oeudème dans la tête mais on ne sait pas pourquoi", je pars à Reims en ambulance voir un professeur. Je ne pouvais pas rentrer dans son bureau sans l'aide des deux ambulanciers. J’étais le sujet d'examen de quelques élèves qui étaient là derrière leur bureau. Le professeur commence par me poser encore les mêmes questions habituelles. Derrière moi était affiché mes radios, scanner et IRM. Ma femme est là ainsi que ma mère. Le professeur commença à décrire mon état dans son Dictaphone. Il à réfléchi longuement et émis des hypothèses (Lymphome, tumeur ect) Tout à coup, comme pour donné la réponse aux élèves, il s’exclame :

SCLEROSE EN PLAQUE

Mon cerveau s'est mi à  réfléchir à 200 à l'heure. Et la je me suis souvenue de cette dame qui avait cette maladie et qui était venu l'expliquer dans mon lycée 15 ans auparavant. Cette dame courageuse qui à monté les trois étages du lycée avec ses cannes. Le professeur me dit au revoir après avoir terminer son cour. Et la sans me démonté, je lui demande "mais d'où cela viens ?" Lui pense que cela vient des vaccinations.
Je suis donc repartie avec cette demi réponse dans la tête.
Quand j'ai revu mon neuro, Il m'a fait comprendre qu'il le savait mais qu'il voulait avoir une confirmation.
Quelques jours après j'étais admis au centre de rééducation

Voilà le début de l'histoire, de mon histoire de sepien.


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Publié dans Ma SEP - mon histoire

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H
Très bien écrit. Ca rappelle des souvenirs... Douloureux évidemment, mais passés. C'est fou que le radio ait crié le diagnostic comme ça sans crier gare! <br /> Ton expérience est enrichissante, une vie de SEpien de plus, mais différente. Si ton diagnostic a été vite posé, ça n'a pas été mon cas (irm impossible, 6 PL atypiques mais toutes réussies, sans douleur ni rien; et pour couronner, mon neuro était malade, tumeur au cerveau, et ses derniers diagnostics étaient hasardeux. Ecrit dans d'anciens aticles chez moi)<br /> Pourtant, ce moment du diagnostic est si important! Ecrire ce blog fait du bien aussi. @mitiés SEPiennes.
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